Les troubles de l'humeur
Empathie : capacité à inférer l’état émotionnel d’autrui. On dit que c’est une connaissance de l’autre en lui-même sans identification à cet autrui.
DELAY a défini l’humeur comme étant une disposition affective fondamentale qui donne à chacun des états d’âme, une tonalité agréable ou désagréable oscillant entre les 2 pôles extrêmes du plaisir et de la douleur. Il définit :
§ Le syndrome dépressif,
§ Le syndrome maniaque.
C’est un syndrome très fréquent, probablement le trouble mental le plus fréquent. On parle d’une incidence de 15%, touchant plus les femmes (2 fois plus fréquent). Le diagnostic est clinique et est caractérisé par une triade symptomatique.
Pour que le diagnostic soit retenu, il faut que les symptômes soient constants pendant 15 jours au moins et en rupture avec les comportements habituels.
(Tristesse pathologique, douleur morale, en sachant que la douleur morale est consciente dans ce cas).
Cette douleur morale s’accompagne d’une perte des intérêts, d’un incapacité à éprouver du plaisir (=ANHEDONIE), on parle aussi d’une anesthésie affective, c'est-à-dire une perte des sentiments, une incapacité à s’émouvoir.
S’y associe souvent un sentiment d’ennui, on décrit souvent une vision négative de soi ou une dévalorisation, une perte de l’estime de soi ; à l’extrême il y a culpabilité avec autoaccusation.
Il y a une vision négative du monde extérieur d’où un sentiment d’incompréhension, d’un sentiment de manque d’aide, une vision négative du futur.
On parle aussi de psychologie dépressive, idéation suicidaire quasi constante, cette id&ation suicidaire est à évaluer, être à l’écoute du patient.
A l’extrême de l’humeur dépressive, on trouve l’humeur mélancolique.
On dit que ce ralentissement est psychomoteur, on parle de la perte de l’élan vital, on parle de ralentissement intellectuel ou psychique, c’est la bradypsychie (lenteur pour passer d’une idée à l’autre) ; on parle aussi de rumination, il y a aussi une bradyphémie (lenteur du débit verbal).
Le ton de la voix est monocorde. Aboulie = inhibition de la volonté, il y a aussi une indécision, incapacité à prendre des décisions.
Dans le ralentissement, on retrouve souvent un trouble de la concentration, un trouble de l’attention et un trouble de la mémoire.
Le ralentissement moteur correspond à la rareté des mouvements, attitude figée, lenteur de la marche (bradykynésie), on parle aussi d’inertie motrice, d’hypotonie, il s’exprime aussi au niveau du visage qui est peu expressif (hypomimie), l’Oméga mélancolie (expression du visage au niveau du front et des yeux, Ω).
Le suicide.
Il est vital.
§ Un trouble somatique (parkinson, sclérose en plaque, démence, diabète, ménopause,cancer, IM, dysthiroïdie),
§ Un trouble psychiatrique,
§ Prise de médicament (ex : interféron, corticoïde, bêta bloquant, antihypertenseur, neuroleptique),
§ Prise de toxique.
§ Formes cliniques mélancolique ou l’épisode dépressif est majeur avec symptôme intense et souvent avec des idées délirantes, de ruine, de culpabilité et d’incurabilité ; haut risque suicidaire.
§ Forme délirante : délire (souvent de persécution).
§ Forme anxieuse : avec soit sidération, soit agitation.
§ Forme saisonnière : à l’automne (soigné par luminothérapie).
§ Forme masquée : par des plaintes ; somatique au premier plan avec des plaintes sans support organique.
§ Forme selon l’âge : enfant = trouble du sommeil, plaintes de maux de ventre ; adolescent = conduite à risque ; personne âgée = suicide.
Age, alcool, isolement, idée délirante.
Période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée de façon anormale et persiste pendant au moins une semaine.
Le diagnostic est clinique et il existe une triade symptomatique, on dit qu’elle s’oppose à la triade du syndrome dépressif.
a. L’humeur exaltée
On parle aussi d’euphorie, de jovialité, il y a une versatilité de l’humeur. On parle aussi d’hyperesthésie, il ressent les choses, les évènements avec une acuité intense.
Il y a une auto survalorisation, idée mégalomaniaque, il y a une vision positive de soi même, du monde et du futur. Il y a aussi une hypersyntonie, il y a une sorte d’accord affectif étroit entre le sujet et le monde extérieur (il y a une hyper réceptivité associée à une hyper réactivité).
b. Accélération psychomotrice
Elle se situe en premier au niveau intellectuel. On parle de tachypsychie, on parle aussi de fuite des idées (les idées vont dans tous les sens).
Il y a aussi une hypernésie (se souvient parfaitement de petits détails vieux de 10 ans).
Il y a une logorrhée (diarrhée verbale), on parle aussi de tachyphémie (accélération du débit verbal), passage du coq à l’âne.
Souvent, une distractibilité, souvent un trouble du jugement.
Elle se situe aussi au niveau moteur qui se manifeste par une hyperactivité désordonnée non productive. Il y a aussi souvent des agitations pouvant se transformer en fugue pathologique.
Il y a une hypermimie, tenue débraillée, familiarité du contact.
Il y a une infatigabilité.
c. Les signes somatiques
Insomnie sans fatigue, hyperthermie (38°C), hyperphagie, hypersexualité, déshydratation.
Le pronostic est social (le patient a tout vendu par exemple).
Troubles fréquents, 1% de la population, qui touche l’adulte jeune. Il y a une hérédité marquée, surtout pour les formes bipolaires.
Il existe 2 formes de troubles TMD :
Ø Bipolaire (syndrome dépressif+ syndrome maniaque),
Ø Unipolaire (syndrome dépressif).
§ Suicide (20% des maniaco-dépressif).
§ Actes médico-légaux,
§ Achat et vente inconsidérés,
§ Complication sociale.
La deuxième complication est la conduite addictive (souvent alcool).